samedi 25 janvier 2025 à 15 h 30
Sandro Botticelli
Conférence d’histoire de l’art par Sylvie Testamarck
La vie et l’œuvre du grand peintre florentin, symbole majeur du Quattrocento.
Sandro Botticelli est né à Florence, l’année où débute la construction du palais Médicis. D’après Giorgio Vasari, il fut mis en apprentissage chez un orfèvre. Les artisans, peintres et sculpteurs entretenant alors d’étroits rapports, il intègre l’atelier de Fra Filippo Lippi, un maitre virtuose auquel il empruntera beaucoup dans la première partie de sa production. À noter également l’influence d’Antonio Del Pollaiolo et celle d’Andrea Verrocchio, dont les ateliers qu’il fréquente sont alors très actifs.
En 1470, Il rejoint la compagnie de Saint-Luc et crée alors son propre atelier. En 1475, il peint l’Adoration des mages dont les portraits sont ceux des membres de la famille Médicis. Il s’agit d’un hommage explicite à cette famille très puissante qui lui vaudra aide et protection.
La carrière de Botticelli coïncide avec l’épanouissement du néo-platonisme, une philosophie proposant de réconcilier les idéaux chrétiens avec ceux de la culture classique. Ses grandes œuvres mythologiques (Le Printemps, La Naissance de Vénus, Pallas et le Centaure) sont directement inspirées de ces valeurs. Avec Domenico Ghirlandaio, Cosimo Rosselli et Le Pérugin, il fera partie, en 1481, des artistes choisis par le Pape Sixte IV pour réaliser les fresques de la chapelle qui porte son nom.
À partir des années 1490, il traverse une crise intérieure qui le mènera à nier le style particulier qui avait tant contribué à sa notoriété. Le moine dominicain Savonarole avait, en effet, attiré de nombreux disciples et Botticelli semble avoir succombé à son emprise. La fuite des Médicis en 94 (ses protecteurs de toujours) et la mort du prédicateur sur le bucher bouleversent durablement le peintre. Il réalise alors ces dernières œuvres d’une inspiration exaltée, de nombreux tableaux de dévotion, en même temps qu’il exécute les dessins d’après la Divine Comédie de Dante Alighieri.
Il meurt presque oublié après avoir été un des plus grands peintres de la cité.
Il est aujourd’hui un des symboles majeurs du Quattrocento.
S.T
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