samedi 15 avril 2023 à 15 h 30

Louise bourgeois

Conférence Histoire de l’art par Sylvie Testamarck

« Tout mon travail des cinquante dernières années, tous mes sujets, trouvent leur source dans mon enfance. Elle n’a jamais rien perdu de sa magie, de son mystère ni de son drame. »

Née en France mais naturalisée américaine à la mort de son père en 1951, Louise Bourgeois aura passé la plus grande partie de son existence en Amérique. Ses parents étaient restaurateurs de tapisseries anciennes, la vente de celles-ci étant assurée par le père et la restauration par la mère. Très jeune, Louise participera à ce travail de réparation des parties abîmées, ce qui ne sera pas sans conséquence sur toute son œuvre à venir. Durant cette même enfance qui se déroule à Choisy-le-Roi, le père imposera au sein de la famille la présence de sa maîtresse qui se trouve être aussi la gouvernante des enfants, un trauma douloureux pour la petite Louise dont on retrouvera l’écho dans une grande partie de son travail. Elle étudie d’abord les mathématiques à la Sorbonne avant de se diriger plus tard vers des études d’art. « Pour exprimer des tensions familiales insupportables, écrira-t ’elle, il fallait que mon anxiété s’exerce sur des formes que je pouvais changer, détruire et reconstruire. »

En 1937, Louise épouse l’historien d’art américain Robert Goldwater qu’elle suivra à New-York. Ils eurent trois enfants prouvant par là même qu’on peut avoir une vie de famille sans cesser pourtant d’être une grande artiste. C’est en 1941 que l’artiste commencera ses premières sculptures, des figures totémiques fonctionnant sans doute comme autant « d’exorcismes ». Elle ne cessera plus, dès lors, de prendre une part active aux différents mouvements artistiques affirmant par là même, avec de plus en plus de puissance, sa présence sur la scène américaine et européenne.

Sculptures en bois, plâtre, marbre ou latex, dessins, installations diverses, écriture, l’œuvre de Louise Bourgeois est transdisciplinaire, éclectique et multiforme. Elle doit beaucoup à son histoire intime qu’elle n’a cessé de questionner et d’explorer dans une volonté farouche de se connaitre au plus secret, connaissance rendue possible, précisément, par la création elle-même.

S. T

Entrée libre - Adhérents et moins de 18 ans
3 € - Adhérents des partenaires tremblaysiens
Tarifs : 5 € - Non adhérents