samedi 25 novembre 2023 à 15 h 30

Eugène Delacroix

Conférence d’histoire de l’art par Sylvie Testamarck

Présentation de cet artiste majeur, considéré comme le chef de file le plus représentatif de l’école romantique.

Artiste cultivé, imprégné des classiques, grand amateur également de littérature contemporaine, Delacroix est aussi volontiers musicien. Sociable et brillant, sa compagnie est recherchée dans tous les salons parisiens qu’il fréquentera sans toutefois s’y disperser. C’est un travailleur acharné, doté d’une forte ambition.

Il a 18 ans lorsqu’il intègre l’atelier de Pierre-Narcisse Guérin dans lequel il recevra une très solide formation académique. Il rencontre Géricault qu’il admire, puis Bonington qui l’initie à l’aquarelle.

Trois tableaux vont imposer très vite le nom de Delacroix : La Barque de Dante qu’il expose au Salon de 1822, Scènes des massacres de Scio présentée en 1824 et La Mort de Sardanapale achevée en 1827. Si les deux premiers marquent d’emblée tous les esprits, le troisième suscite quant à lui un énorme scandale. Rompant délibérément avec l’esthétique néo-classique, le peintre signe ici une œuvre puissamment romantique : audace de la composition, violence du sujet traité, liberté de la touche, richesse des couleurs. Par ailleurs, le voyage qu’il fit au Maroc en 1832 fut pour lui une véritable révélation. Les notes et croquis que le peintre consigna sans relâche durant son séjour devaient être, jusqu’à la fin, une source inépuisable de sujets divers.

Peu après son retour en France, Delacroix fut chargé de la décoration du salon du Roi au Palais-Bourbon. Le succès remporté avec cette première commande officielle en permit de nouvelles : décoration de la bibliothèque du même Palais-Bourbon, de la galerie d’Apollon au Louvre, du salon de la Paix à l’Hôtel-de-Ville, de la chapelle
des Saints-Anges à Saint-Sulpice. Tandis qu’il mène ces chantiers monumentaux, le peintre continue de réaliser quantité de tableaux, peintures religieuses ou scènes animalières telle l’éblouissante Chasse aux Lions de 1855.
Il meurt en 1863, l’année du Déjeuner sur l’Herbe de Manet.

S. T.

Entrée libre adhérents et – de 18 ans
Adhérents partenaires tremblaysiens : 3 €
Non adhérents : 5 €